Qui sommes-nous ?

Thomas & Mattia
Je m'appelle Thomas Belloc (avec le t-shirt rouge sur la photo 😉 ) et voici comment j’ai découvert l’univers du café, ou du moins sa face cachée, qui n’est pas (ou très peu) connu dans les pays occidentaux. Ayant déménagé au Costa Rica en 2011, j’ai découvert ce qu’était la production de celui-ci, sa récolte, sa transformation ainsi que son histoire et ses origines. En 2012, j’ai rejoint une association de petits producteurs de café bio de la région de Turrialba où j’ai acquis le savoir faire de la transformation du café tout en m’intéressant de plus près au processus de torréfaction du café.
Afin de me perfectionner, j’ai participé à plusieurs formations et en 2015, j’ai rencontré Mattia Madaro (instructeur d’une formation sur la torréfaction) qui deviendra mon ami et avec qui je partagerai cette passion commune.
Conscients de la qualité du café costaricien, Mattia et moi avons vu une opportunité pour exporter du café torréfié aux États-Unis et avons décidé, en 2017, de créer Tico Coffee TM S.A. Malheureusement le projet tombe à l’eau, les coûts de transport et de logistique s’avèrent trop élevés pour un projet de cette envergure.
Toujours passionnés par le café, nous décidons alors de transmettre notre savoir en créant la première plateforme de formation en ligne (en espagnol) sur le café. Le but étant d’interagir avec d’autres aficionados du café. Nous commençons alors par créer une chaîne Youtube, qui rencontre un certain succès et proposons des cours en ligne et en présentiel au Costa Rica.
Au fil de nos relations avec plusieurs producteurs de café du Costa Rica, du Nicaragua et du Guatemala, nous prenons pleinement conscience qu’il est très difficile pour une majorité de caféiculteurs de vendre leur récolte à un prix raisonnable. En 2019, le cours du café arabica n’a jamais été aussi bas depuis 13 ans alors que les ventes de café torréfié en France ont plus que doublées en valeur depuis 2003, en particulier due à l’émergence des cafés arabicas en capsules et dosettes. Une création de valeur qui explose donc, mais qui ne ruisselle pas jusqu’aux producteurs.
À 20 ans d'intervalle, les torréfacteurs et les distributeurs ont retiré 1,177 milliard d'euros supplémentaires de leurs ventes annuelles de café en France, tandis que les producteurs et les négociants n'ont reçu que 64 millions d'euros en plus. Ainsi, sur cette période, le revenu capté par les pays de production est passé de 24% de la valeur au milieu des années 1990 à 16% en 2017.
Or, la plupart des caféiculteurs subissent actuellement une dégradation de leurs conditions de vie et de travail. Confrontés à des chutes régulières des cours mondiaux du café et à une augmentation des coûts de production liée aux coûts de main d’œuvre et des intrants, dépendants de leurs acheteurs, ils souffrent également d'un manque critique de trésorerie. À titre d'exemple, les producteurs péruviens et éthiopiens ont touché en 2017 un revenu 20% plus faible que 12 ans auparavant, ce qui ne leur permet pas de dépasser le seuil de pauvreté.
Après un tel constat, nous nous sommes alors demandés, comment serait-il possible de mieux répartir la valeur créée entre le producteur et le consommateur ?
De nombreuses études montrent que le commerce équitable, couplé à une labellisation biologique, est un système qui permet d’améliorer les revenus des producteurs de café, en proposant un prix minimum, des primes collectives et des primes biologiques qui facilitent le passage à l’agriculture bio et permettent de préserver les modèles de productions agroforestiers. Cependant, le manque d’études et d’informations indépendantes des certifications les plus connus comme Fair Trade, Rainsforest ou encore UTZ, rend difficile l’objectivation de leur impact.
Nous pensons alors qu’il est possible de trouver une meilleure solution, permettant aux caféiculteurs d’augmenter leurs revenus tout en produisant du café d’excellente qualité, de manière biologique, afin de préserver les sols et leur santé.
C’est ainsi que nous avons créé une marque de café bio et équitable, basée sur un modèle économique innovant, dont l’objectif est de changer la chaîne de valeur et de faire en sorte que les producteurs gagnent plus d’argent grâce à la production de leur café. C’est pourquoi nous achetons nos cafés directement à des coopératives de petits producteurs selon des critères qualitatifs, sociaux et écologiques stricts.
Nous restons persuadés que la clé de revenus stables et plus élevés pour les producteurs, réside dans la qualité élevée du café. En contrepartie, nous sommes prêts à payer des prix élevés qui sont indépendants du marché mondial. Nous voulons ainsi motiver les producteurs de café à s'en tenir aux méthodes de culture traditionnelles et biologiques de leurs cafés et à s'efforcer d'améliorer continuellement leurs récoltes. Cette incitation financière profite non seulement aux caféiculteurs, mais aussi à leurs familles, pour qui le café est souvent la principale source de revenus. Les revenus du commerce du café contribuent ainsi à long terme à l'amélioration des conditions de vie locales.